94 Chanson (s) et (s) pop (s) rock (s) franc. (s) (A) (s)

L'ancien rappeur du groupe N.A.P., dans un courage artistique sans faille, décide pour ce troisième album de se réinventer et de nous surprendre encore en chamboulant d'une manière inédite les codes de la culture pop, en mariant la musique africaine à l'électro-rock.

Le chanteur franco-italien est ici accompagné pour la première fois de sa fille Amélie, de sa fan de toujours Chantal Lauby, de la jeune soprano Anne-Catherine Gilet mais aussi, plus surprenant, du rappeur Oxmo Puccino.

Pour fêter ses dix ans de carrière l'artiste parisien nous propose un septième album résolument pop.

Rares sont les groupes à avoir survécu au départ de leur chanteur. Pour AqME, il n'a jamais été question de baisser les armes, mais au contraire de se tenir debout, quoi qu'il arrive, le torse bombé face à l'adversité. Au delà de la symbolique religieuse, c'est aussi dans cet inconscient conquérant qu'il faut comprendre le titre de ce septième album studio. Pas de foire à la foi, ni de bonheur arrosé à l'eau bénite, mais une entité effrontée qui, même au cour de la tempête, regarde son destin droit dans les yeux pour en saisir les rênes.

Dans sa quarantaine, Arthur H nous livre un album aussi mature qu'audacieux et confirme sa réputation d'ovni musical, et d'aventurier tous risques. Pour ce faire, il a monté une équipe de choc : Joseph Chedid à la guitare, une section rythmique infernale tenue par Aymeric Westrich et Alexander Angelov des groupes Aufgang et Cassius accompagnés de Vincent Taurelle, pianiste du groupe Air.

Cette formation combinatoire autour de Valérie Leulliot a publié quatre albums en dix ans avant de refermer un premier chapitre en 2004, après un disque volontiers solaire. Au fil du temps et des expériences collectives, l'idée de la réactiver aura fait son chemin. Quelques années seront nécessaires pour peaufiner une grammaire musicale inédite, recoudre en parallèle le fil de l'histoire et ouvrir le second chapitre dévoilé avec cet album. Ces neuf chansons qui prennent le temps de décanter leurs arômes ont aussi pris le temps de fleurir. Sébastien Lafargue a joué de tous les instruments (sauf les batteries, signées Antoine Kerninon), et Valérie a posé des voix délicatement stratifiées.

Ce sixième album, enregistré entre Los Angeles et Paris, raconte une femme qui regarde le monde, qui l'enlace pour mieux le porter, il parle au peuple, aux oubliés, à ceux qui souffrent et qu'on ne regarde jamais, il chante l'amour, celui qui déchire et celui qui élève, il chante les corps qui dansent, les âmes qui pleurent et qui luttent, il parle à un pays qui veut encore y croire, il convoque à la fois le groove et les sentiments, l'honnêteté viscérale et la mélodie qui emporte. Il tend surtout une main, il propose de ne jamais baisser la tête, ni la garde, il est furieusement vivant, il est pop, soul, aérien et intime, universel et profond.

Depuis Garçon d'honneur, brillant premier opus paru en 2005, en passant par les Chansons d'amour, récompensé en 2008 par le César de la meilleure musique, le musicien s'est imposé comme l'une des personnalités les plus talentueuses de la nouvelle scène française. travers des mélodies et des textes ciselés, ses chansons composent un univers poétique et singulier où l'intime tend à l'universel et à travers lequel se racontent les rêves, les amours et le désenchantement de toute une génération. Il revient ici avec un album nostalgique et résolument moderne.